Le point en équité salariale

Le 25 mai dernier, le Groupe de travail FTQ sur l’équité salariale se réunissait pour faire le point dans le dossier de l’équité salariale. Rappelons-nous que le 6 mai dernier, le gouvernement revenait sur sa décision d’abolir la Commission de l’équité salariale. La FTQ, et particulièrement son Service de la condition féminine, avaient mené toute une bataille pour le maintien de la CÉS et se réjouissaient donc de cette décision avec la Coalition québécoise en faveur de l’équité salariale (CÉS). Toutefois, rien ne demeure complètement acquis et la vigilance s’impose.
Le Groupe de travail FTQ a, dans un premier temps, échangé sur la situation de l’équité salariale dans les milieux de travail syndiqués. Les principaux enjeux ressortis relèvent du maintien de l’équité salariale en raison des changements apportés à la Loi en 2009. Parmi les autres problèmes rencontrés, mentionnons : l’enjeu relié au processus de fusion et « défusion » des municipalités et la mer de plaintes qui s’en suit; les affichages absents ou limités; les ajustements qui se font rares sans la présence de comités; les orientations de la Commission de l’équité salariale en matière d’évaluation de maintien; la mise à l’écart des syndicats dans le cadre des travaux; des exercices de maintien qui n’ont souvent rien à voir avec ceux ayant mené à l’équité salariale; le manque de transparence chez plusieurs employeurs; l’accès à la bonne information pour les syndicats; etc. En outre, plusieurs signalent que divers milieux n’ont même pas encore réalisé l’équité salariale; on est donc très loin du maintien de cette équité. On suggère que la CÉS éduque davantage les employeurs concernant leurs obligations et l’importance d’impliquer les syndicats. Il est aussi suggéré à la FTQ de mettre sur pied un cours sur le maintien (déjà demandé) et/ou des séances/capsules d’informations ponctuelles.
Dans un deuxième temps, le Groupe de travail FTQ a accueilli la présidente de la Commission, Me Marie Rinfret, et la commissaire au siège syndical et groupes de femmes, Carol Robertson. La Commission a d’abord présenté ses priorités : rejoindre les travailleuses non-syndiquées dans les milieux plus défavorisés; continuer le soutien aux employeurs, notamment par la réitération de leurs obligations; et s’assurer du respect de la Loi (programme d’enquête, formations).
La CÉS informait aussi de son intention de miser sur la responsabilisation des personnes salariées dans une perspective de « conscientisation face à leurs droits », ce qui n’a pas fait l’unanimité au sein du Groupe de travail FTQ. Ce dernier propose d’insister tout autant sinon plus sur la responsabilisation des employeurs. Le Groupe de travail déplore également un « biais pro-patronal » par la Commission dans ses orientations et interprétations de la Loi. On demande à la Commission d’être davantage proactive et de favoriser la concertation dans les milieux de travail, tant pour la réalisation de l’équité salariale, que pour l’évaluation de son maintien. Il est aussi rappelé à la Commission de l’équité salariale de s’inspirer des consensus dégagés au Comité consultatif des partenaires. Le Groupe de travail FTQ a enfin fait plusieurs autres suggestions à la Commission, notamment la remise sur pied des Infos-équité, plus vulgarisateurs et nuancés. La Commission a dit souhaiter renouveler l’expérience de ces échanges, fort éclairants, avec la FTQ.

Katerine Martineau
Stagiaire au Service de la condition féminine de la FTQ

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