En finir avec la discrimination envers les travailleuses domestiques

Le 27 octobre dernier, la vice-présidente de la FTQ représentant les femmes, Louise Mercier, a participé à la conférence de presse de la Coalition La CSST pour les travailleuses et travailleurs domestiques afin de réitérer l’appui de la FTQ.

Depuis plus de 8 ans, la Coalition et ses alliés, dont la FTQ, unissent leur voix pour dénoncer l’exclusion des travailleuses domestiques de la couverture automatique par la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles (LATMP). La Coalition demande au gouvernement de faire cesser la triple discrimination dont elles sont victimes (sexe, condition sociale et origine ethnique) car c’est inacceptable.

Des emplois féminins

Le travail domestique est effectué à plus de 90% par des femmes. Les conditions de travail sont pénibles et les droits souvent bafoués. Ces travailleuses effectuent des tâches domestiques, de garde d’enfants, de gouvernante et d’aide aux parents. Lorsqu’elles ont un accident de travail ou une maladie professionnelle, elles ont très peu de recours et de protection.

Ces femmes ont droit d’avoir des conditions de travail décentes et d’avoir la possibilité de s’organiser pour se défendre. Ce sont des travailleuses comme toutes les autres; la seule différence, c’est qu’elles travaillent chez un particulier. Dans la LATMP, elles sont nommément exclues de la définition de « travailleur » parce qu’elles sont embauchées par un particulier à ses propres fins. De plus, le particulier où elles travaillent n’est pas considéré comme un employeur au sens de la loi sur la SST.

Un nouvel outil pour faire valoir les droits

La Convention internationale 189 sur le travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques entrée en vigueur depuis le 5 septembre 2013 cherche à leur accorder des protections minimales.
Par ex., elle précise que « les travailleuses domestiques ont droit à un environnement de travail sûr et salubre. Les États membres doivent prendre les mesures en tenant compte des caractéristiques particulières du travail domestique afin d’assurer la SST à ces travailleuses ».

Depuis son adoption en juin 2011, au moins 10 pays ont ratifié la Convention et quatre sont en processus de le faire. Plusieurs pays ont révisé leur législation du travail pour s’y conformer.

De son côté, le Canada demeure silencieux et les provinces et territoires ainsi que le gouvernement fédéral doivent adapter leurs législations pertinentes. En agissant ainsi, le Canada ne respecte pas son engagement pris publiquement devant l’Organisation internationale du travail (OIT).

La Coalition a dénoncé la lenteur du gouvernement du Québec à changer les choses et a interpellé la ministre du Travail pour qu’elle dépose rapidement un projet de loi pour rendre justice à ces travailleuses.

Source : LE MONDE OUVRIER N° 104 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2013

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